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Dr Cyril Clerico

CHIRURGIE PLASTIQUE ET ESTHETIQUE

CHIRURGIE DE LA FACE ET DU COU

Augmentation mammaire | 

Par implants prothétiques

La correction chirurgicale des petits seins est une des interventions les plus pratiquées en chirurgie esthétique : cette disgrâce a en effet un fort retentissement psychologique sur la femme et sa féminité dont le sein est un symbole. L’utilisation de prothèses mammaires a fait la preuve de son efficacité depuis 60 ans. Le chirurgien doit bien connaître leur composition et leur mode de fabrication avant de les implanter. Il est tout aussi important qu’il fasse les bons choix de voies d’abord et de volume et qu’il n’hésite surtout pas à corriger une ptôse malgré la réticence légitime de la patiente devant la rançon cicatricielle. La bonne indication, la bonne prothèse et la bonne technique sont les trois piliers de la réussite et de la reconnaissance éternelle des patientes. 

Les Implants Mammaires

La découverte du silicone par Hyde en 1938 puis son exploitation par Dow Corning en 1943 ont permis la fabrication des implants mammaires : ces ballonnets en élastomère sont apparus en 1964 à la suite des travaux de Cronin aux États-Unis (préremplis de gel) et en 1966 en France. 

Ces corps étrangers siliconés ont une durée de vie certainement limitée mais toujours imprévisible, il est important que le chirurgien qui les implante ait une bonne connaissance de leurs caractéristiques physicochimiques et de leurs modalités de fabrication industrielle, obéissant à des normes précises.

 

Ces implants, utilisés depuis plus de 40 ans, ont fait la preuve de leur innocuité et de leur excellente adaptation à ce type de chirurgie car ils sont très proches de la consistance d’un sein normal. Ils ont par ailleurs bien évolué, en particulier à la fin des années 1990, afin de corriger les faiblesses que l’on pouvait leur reprocher. Aujourd’hui, tous les implants disponibles en France sont soumis à des normes précises et rigoureuses : marquage CE (communauté européenne) + autorisation de l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). 

Chimie 

La silicone est une chaîne inorganique de polysiloxane formée d’atomes de silicium et d’oxygène. La polymérisation est assurée grâce à des ponts de groupes organiques méthyle (CH3) et phényle (C6H5). La silicone doit être de grade médical, deux fabricants américains se partagent le marché : NuSil et Applied Silicone. 

Forme 

  • Ronde bien adaptée à l’augmentation esthétique avec projection du cône mammaire par sa base; deux dimensions: diamètre et projection, le diamètre est celui de la base mam- maire, la projection est basse, moyenne ou haute.

  • Anatomique avec trois dimensions : hauteur, largeur et projection.
    Profilées en forme de goutte d’eau, plus ou moins hauts, larges ou projetés. 

Surface

  • Lisse.

  • Microtexturée

  • Macrotexturée

  • Recouverte de polyuréthane.

Enveloppe

- Fabrication en salle blanche.

- Moules pour chaque modèle en aluminium ou acier inoxydable.

- Trempages de sept à vingt couches fines pour obtenir une épaisseur de 700 microns associant :

  • des multicouches « enveloppes », souples, élastiques, mais à mailles larges et poreuses ;

  • des multicouches « barrières » au maillage plus fin, étanches mais plus rigides ;

  • cuisson au four des enveloppes high temperature vulcanizing (HTV) pour polymérisation à chaud ;

- Démoulage et fermeture par un patch collé ou vulcanisé

- Texturage micro ou macro: empreinte externe, cristaux de sel, négatif sur moule. 

 


Contenu

Le gel de silicone est introduit à travers le patch grâce à une aiguille ou un cathéter (canal de remplissage).


Le taux de remplissage et la rhéologie (cohésivité) du gel seront responsables de la souplesse de l’implant mais aussi de sa résistance à la rupture.


Il est possible d’obtenir une double cohésivité dans la même enveloppe.
La réticulation est assurée par cuisson à 150◦C.
 

 

Définition

L’hypoplasie mammaire est définie par un volume de seins insuffisamment développés par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut être la conséquence d’un développement insuffisant de la glande à la puberté, ou apparaître secondairement par perte du volume glandulaire (grossesse, amaigrissement, perturbations hormonales...). Le manque de volume peut aussi être associé à une ptôse (poitrine « tombante » avec affaissement de la glande, distension de la peau et aréoles trop basses). 

Indication

 

L’intervention peut se pratiquer à tout âge à partir de 18 ans. Une patiente mineure n’est habituellement pas estimée apte à subir une augmentation mammaire esthétique. Cette chirurgie à visée purement esthétique ne peut bénéficier d’une prise en charge par l’assurance maladie. Seuls quelques rares cas d’agénésie mammaire vraie (absence radicale de tout développement mammaire) peuvent parfois espérer une participation de la sécurité sociale après entente préalable. 

Les implants mammaires actuellement utilisés sont composés d’une enveloppe et d’un produit de remplissage. 

L’enveloppe est toujours constituée d’un élastomère de silicone. En revanche, les prothèses diffèrent par leur contenu, c’est-à-dire le produit de remplissage contenu au sein de l’enveloppe. 

L’implant est dit pré-rempli lorsque le produit de remplissage a été incorporé en usine (gel et/ou sérum physiologique). La gamme des différents volumes est donc fixée par le fabricant. 

Les implants gonflables au sérum physiologique sont remplis par le chirurgien qui peut adapter dans une certaine mesure le volume de la prothèse pendant l’intervention. 

Objectif de la chirurgie

Cette hypotrophie est souvent mal acceptée physiquement et psychologiquement par la patiente qui le vit comme une atteinte à sa féminité, avec pour corollaire une altération de la confiance en soi et un mal-être, parfois profond, pouvant aller jusqu’au véritable complexe. C’est pourquoi, l’intervention se propose d’accroître le volume d’une poitrine jugée trop petite grâce à l’implantation de prothèses. 

L’intervention

Type d’anesthésie : Il s’agit le plus souvent d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement. Dans de rares cas, une anesthésie « vigile » (anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intraveineuse) pourra cependant être utilisée (à discuter avec le chirurgien et l’anesthésiste). 

Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs : 

Incisions cutanées : 

Il existe plusieurs « voies d’abord » possibles :

  • voie aréolaire, avec incision dans le segment inférieur de la circonférence de l’aréole, ou ouverture horizontale contournant le mamelon par-dessous

  • voie axillaire, avec incision sous le bras, dans l’aisselle

  • voie sous-mammaire, avec incision placée dans le sillon situé sous le sein

Le tracé de ces incisions correspond bien sûr à l’emplacement des futures cicatrices, qui seront donc dissimulées dans des zones de jonction ou des replis naturels. 

Mise en place des prothèses 

En passant par les incisions, les implants peuvent alors être introduits vers la loge précédemment réalisée. 

Deux positionnements sont possibles :

  • Prémusculaire, où les prothèses sont placées directement derrière la glande, en avant des muscles pectoraux ; 

  • Rétromusculaire, où les prothèses sont placées plus profondément, en arrière des muscles pectoraux. Dans ce cas les prothèses sont placées en semi-rétropectoral : Il s’agit de la technique du Dual Plan dont trois types existent.

Le choix entre ces deux emplacements, avec leurs avantages et inconvénients respectifs, aura été discuté avec votre chirurgien.

 

Gestes complémentaires 

En cas de ptôse mammaire associée (seins tombants, aréoles basses), il est souhaitable de réduire l’enveloppe cutanée du sein afin de le faire remonter «mastopexie». Cette résection de peau se traduira alors par des cicatrices plus importantes autour de l’aréole ± verticale ou en ancre marine. 

Drains et pansement 

Un petit drain peut être mis en place en fonction des habitudes du chirurgien. C’est un dispositif destiné à évacuer le sang qui pourrait s’accumuler autour des prothèses. 

En fin d’intervention, un pansement « modelant » est réalisé avec un bandage élastique. 

En fonction du type de chirurgie, de la voie d’abord et de la nécessité éventuelle de gestes complémentaires associés, l’intervention peut durer une heure à deux heures trente. 

Les suites opératoires

La sortie se fait soit le jour même soit le lendemain de l’intervention. Une fiche d’information post-opératoire vous sera remise à votre sortie.

Les suites opératoires peuvent parfois être douloureuses les premiers jours, notamment lorsque les implants sont de gros volume et surtout s’ils sont placés derrière les muscles. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours. Dans le meilleur des cas, la patiente ressentira une forte sensation de tension. 

Œdème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps. 

Le premier pansement est retiré après quelques jours. Il est alors remplacé par un pansement plus léger. Un soutien- gorge pourra alors être recommandé nuit et jour pendant un mois. 

La plupart du temps, les fils de suture sont internes et résorbables. 

Il convient d’envisager une convalescence avec interruption d’activité d’une durée de cinq à dix jours. Il est conseillé d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive. 

Résultat

 

Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que les seins aient retrouvé toute leur souplesse et que les prothèses se soient stabilisées.

 

Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction. 

Indépendamment de la durée de vie des prothèses et exception faite de la survenue d’une variation importante de poids, le volume des seins restera stable à long terme. 

Toutefois, en ce qui concerne la forme et la «tenue» de la poitrine, les seins «augmentés» subiront, comme des seins naturels, les effets de la pesanteur et du vieillissement, avec une rapidité variable en fonction de l’âge et des qualités de soutien de la peau, mais aussi du volume des implants. 

« L’intervention aura permis une amélioration du volume et de la forme de la poitrine. Les cicatrices sont habituellement très discrètes. Le gain de volume mammaire a une répercussion sur la silhouette globale, permettant une plus grande liberté vestimentaire. Au-delà de ces améliorations physiques, le recouvrement d’une féminité pleine et entière a souvent un effet très bénéfique sur le plan psychologique. » 

Tous ces éléments sont capitaux pour la réussite de l’intervention, tout comme donner une information claire et complète, et expliquer le déroulement de l’intervention et ses suites afin de signer un consentement éclairé dans les meilleures conditions. De plus, un devis détaillé vous sera donné comprenant les honoraires chirurgicaux, d’anesthésie et de la clinique. Un document d’information pré et post-opératoire vous sera également remis.

 

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