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Dr Cyril Clerico

CHIRURGIE PLASTIQUE ET ESTHETIQUE

CHIRURGIE DE LA FACE ET DU COU

Chirurgie esthétique des seins |
Gynecomastie

Définition

Une gynécomastie est définie par une augmentation du volume de la glande mammaire chez l’homme. Elle correspond à une hyperplasie uni- ou bilatérale. Généralement elle est idiopathique, c’est à dire qu’il n’existe aucune cause à sa survenue ; cependant, dans certains cas elle peut être en rapport avec une production hormonale anormale, ou liée à la prise de certains médicaments. Un bilan est nécessaire afin d’éliminer une cause éventuelle. Ce bilan aura pour but de doser les différentes hormones connues, de rechercher une tumeur testiculaire ou hypophysaire. Une mammographie ou une échographie peut être demandée afin d’analyser la densité de la glande, ou d’éliminer un cancer du sein chez l’homme plus âgé, notamment en cas de forme unilatérale. Si une cause est retrouvée, elle devra faire l’objet d’un traitement spécifique. En effet, lorsqu’une étiologie est retrouvée, le traitement de celle-ci peut permettre une régression plus ou moins complète de la gynécomastie. 

L’augmentation du volume mammaire chez l’homme, notamment en période d’adolescence, est souvent mal vécue et peut poser de nombreux problèmes psychologiques. Cette atteinte physique chez l’adolescent, au moment même où il construit son image d’homme, peut entraîner un repli sur lui-même, voire un véritable complexe. De plus, cette gynécomastie peut s’avérer douloureuse. 

Lorsqu’aucune cause n’a été retrouvée et si le patient est gêné, une intervention chirurgicale peut être proposée, à condition que le patient soit en bonne forme physique et psychique. On appelle ce type d’intervention une « cure de gynécomastie ». 

Indication

Il s’agit d’un développement de la glande mammaire centré sur l’aréole, le plus souvent bilatéral et symétrique, de consistance ferme et sensible à la palpation. Les gynécomasties sont à différencier des adipomasties qui sont beaucoup plus fréquentes et correspondent à une accumulation locale de graisse. Ces adipomasties ne sont pas centrées par rapport à l’aréole, leur consistance est molle, insensible, bilatérale, symétrique, mais les deux peuvent être associées (adipo- gynécomastie). 

Chez l’adolescent peut apparaître une gynécomastie transitoire, liée à un déséquilibre hormonal en faveur des œstrogènes, disparaissant en quelques mois. 

Objectif de la chirurgie

Le but de la chirurgie correctrice est de rétablir au mieux l’anatomie normale avec pour principes de : 

  • Réduire le volume mammaire par exérèse chirurgicale directe (mastectomie sous-cutanée) pour les formes glandulaires, ou par lipoaspiration pour les formes graisseuses. Dans les cas de formes mixtes, le chirurgien doit alors combiner les deux techniques.

  • Diminuer l’excédent cutané : généralement, la diminution du volume glandulaire va permettre la rétraction cutanée. Cette rétraction cutanée est favorisée par la lipoaspiration mais elle est d’autant plus nette qu’il s’agit d’un homme jeune et que la peau est de bonne qualité (peau ferme, élastique, sans vergeture). Certains gestes post-opératoires comme les massages pourront aider la rétraction cutanée.

Dans certains cas, lorsque l’excédent cutané est trop important, le chirurgien peut être amené à le réduire, mais au prix de cicatrices sur la peau. Cette plastie de réduction cutanée peut être réalisée dès la première intervention ou secondairement. 

L’intervention

Il s’agit le plus souvent d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement. 

l’intervention nécessite habituellement une hospitalisation de 24 à 48 heures. La durée d’hospitalisation est cependant fonction de la technique chirurgicale employée. En effet une lipoaspiration simple nécessitera une hospitalisation plus courte qu’une mastectomie sous-cutanée. 

Dans l’intervention type, une incision est réalisée au bord inférieur de l’aréole. A partir de cette incision, le chirurgien peut enlever la glande mammaire (mastectomie sous-cutanée) et la graisse en trop. Souvent en plus de ce geste, le chirurgien peut pratiquer une lipoaspiration à la périphérie de l’excès glandulaire afin d’harmoniser l’ensemble. 

En cas de gynécomastie à prédominance graisseuse, l’exérèse peut se faire parfois par lipoaspiration seule. Les cicatrices sont alors très courtes et peuvent être situées à distance de la gynécomastie, comme au niveau des régions sous mammaire ou axillaire. 

Lorsque la gynécomastie et l’excès de peau sont très importants, le chirurgien peut être amené à faire des cicatrices plus longues et donc plus visibles. Ces cicatrices peuvent alors être péri- mamelonnaires, horizontales et se prolonger de part et d’autre de l’aréole. Dans les cas extrêmes le chirurgien peut être amené à greffer l’aréole et le mamelon. D’autres types de cicatrices sont possibles (verticale, en queue de raquette...), elles dépendent de chaque cas particulier. 

En fin d’intervention, un pansement « modelant » est réalisé, souvent avec un bandage élastique. 

La durée d’intervention est variable en fonction de la technique utilisée, pouvant aller de quelques minutes en cas de lipoaspiration isolée à deux heures pour les formes complexes nécessitant une réduction majeure. 

Dans certains cas, on peut demander une prise en charge auprès de la Sécurité Sociale. 

Les suites opératoires

La sortie se fait soit le jour même soit le lendemain de l’intervention. Une fiche d’information post-opératoire vous sera remise à votre sortie.

Les suites opératoires peuvent parfois être douloureuses les premiers jours. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs sera prescrit pendant quelques jours. En cas de lipoaspiration isolée, le patient peut ressentir localement des douleurs à type de « fortes courbatures ». Œdème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps. 

Le premier pansement est retiré après quelques jours. Il est alors remplacé par un pansement plus léger. Souvent, le pansement initial est compressif, puis, rapidement, un pansement plus léger est associé à un gilet de contention à porter jour et nuit pendant un certain temps. Cette contention aide à la rétraction cutanée et favorise une cicatrisation uniforme. 

La durée totale d’arrêt de travail varie de 5 à 21 jours. Il est conseillé d’attendre un à deux mois avant de reprendre une activité sportive. 

Résultat

 

L’amélioration est souvent nette et immédiate. Cependant, un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que l’œdème post-opératoire disparaisse et que l’excédent cutané se rétracte. Au-delà de cette période, les tissus gagneront en souplesse progressivement. 

La diminution du volume mammaire apporte un confort physique, notamment lors de l’habillement. Enfin le résultat est souvent très bénéfique sur le plan psychologique car une gynécomastie est souvent considérée comme une ombre à la virilité. 

En ce qui concerne la stabilité du résultat, plusieurs cas sont envisageables. Pour les formes glandulaires pures, l’exérèse glandulaire évite généralement la récidive. Cependant, une prise de poids importante peut être accompagnée d’une nouvelle augmentation du volume mammaire (adipomastie) et ceci est d’autant plus fréquent pour les formes à composante graisseuse prédominante. 

Tous ces éléments sont capitaux pour la réussite de l’intervention, tout comme donner une information claire et complète, et expliquer le déroulement de l’intervention et ses suites afin de signer un consentement éclairé dans les meilleures conditions. De plus, un devis détaillé vous sera donné comprenant les honoraires chirurgicaux, d’anesthésie et de la clinique. Un document d’information pré et post-opératoire vous sera également remis.

 

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